Développement du recyclage en Belgique

Au cours des années 1990, le taux d’utilisation des vieux papiers dans le secteur papetier belge a progressé de 20% à 35%. Cette progression a été rendue possible par l’extension des capacités de papiers pour ondulé (+ 130.000T) et de désencrage (+ 70.000T).

Néanmoins, avec un taux d’utilisation en 2000 de 35%, la Belgique restait en-deçà de la moyenne européenne qui atteignait les 47%. Ce niveau relativement bas du taux d’utilisation en Belgique était lié à la structure et à la spécialisation “graphique” de l’appareil de production national. Sans tenir compte du papier journal, les papiers graphiques représentaient ainsi à la fin des années 1990 près de 62% de la production belge contre 36% seulement au niveau européen. On se rappellera que, pour la production de papiers graphiques de qualité supérieure, il est techniquement plus difficile d’utiliser des vieux papiers (propriétés mécaniques élevées, exigences qualitatives des utilisateurs).

En 2003, un investissement majeur modifiait substantiellement le paysage belge du recyclage du papier et carton: le démarrage d’une nouvelle machine à papier journal. Cette nouvelle capacité de production impliquait une consommation additionnelle de 500.000T de vieux papiers. Suite à cet investissement, l’utilisation de vieux papiers dans le secteur papetier belge a dépassé la barre du million de tonne et le taux d’utilisation est passé à 63% en 2010, soit au-delà de la moyenne européenne (51%). Les fibres recyclées représentent ainsi en 2010 67% de l’approvisionnement en fibres du secteur papetier belge, soit 1.251.000T. Le secteur recycle presque 5 fois plus de vieux papiers qu’il y a 20 ans!

Utilisation des vieux papiers dans l’industrie papetière belge 1990-2010
Avec une consommation de vieux papiers de 1.251.000T, le secteur papetier belge a recyclé en 2010 «une quantité équivalente» à 63% du volume des vieux papiers collectés en Belgique. «Une quantité équivalente» en effet car la réalité du marché belge des vieux papiers est complexe: tandis que l’exportation de vieux papiers représente 110% des quantités collectées, l’importation représente 76% de la collecte. Le caractère international du marché des vieux papiers ainsi que la proximité de grands ports ouverts notamment vers l’Asie (42% des exportations) se marquent ici clairement. Ceci ne va pas sans soulever des questions fondamentales d'impact environemental liées au transport de ces vieux papiers...!