2. LE RECYCLAGE
DES VIEUX PAPIERS
|
.jpg)
©
STORA ENSO
|
L’activité
de recyclage des vieux papiers fait partie intégrante de
l’industrie papetière depuis le début de son
existence.
Les
vieux papiers constituent aujourd’ hui une source essentielle
de matière première pour le secteur: au niveau
européen, les fibres recyclées représentent
ainsi plus de la moitié de l’approvisionnement en fibres
de l’industrie papetière.
Complémentairement
aux fibres vierges, les vieux papiers constituent un élément
essentiel d’un approvisionnement durable en fibres de l’industrie
papetière.
LA
COLLECTE ET LE TRI
Avant
de pouvoir recycler les vieux papiers, il faut d’abord les
récolter et les trier.
-La
collecte
sélective des vieux papiers peut être réalisée
de deux façons différentes: par
collecte porte-à-porte, ou par apport volontaire dans les
parcs à conteneurs. La disponibilité de quantités
suffisantes de vieux papiers de bonne qualité est un pré-requis
au développement de l’activité de recyclage. |
En
Belgique, les systèmes Fost+ et Val-IPack, mis en place
respectivement pour la collecte des déchets d’emballage
ménagers et industriels, contribuent à une collecte
sélective de qualité.
Les
quantités de vieux papiers collectés ont ainsi triplé
en Belgique depuis 1990 pour atteindre près de 1,9 millions
de tonnes en 2010.
-Le
tri des vieux papiers:
une fois collectés, les vieux papiers sont éventuellement
triés et mis en balles. Ces opérations sont réalisées
par des récupérateurs professionnels.
Ce maillon de la chaîne du recyclage permet de mettre à
disposition des recycleurs, les qualités (près de
50 sortes différentes) et quantités de vieux papiers
demandées.
|
.jpg) |
|
 |
LE
RECYCLAGE: UN DÉVELOPPEMENT SPECTACULAIRE
Le
recyclage a connu en Belgique un développement important
depuis 1990. Un des paramètres les plus pertinents pour
suivre cette évolution est le taux d’utilisation
des vieux papiers.
Celui-ci
est le rapport entre la quantité de vieux papiers utilisés
par l’industrie papetière et la production de papiers
cartons de celle-ci.
Entre
1990 et 2010, le taux d’utilisation des vieux papiers en
Belgique est passé de 22% à 63%. Pour référence,
le taux d’utilisation européen moyen est de 51%.
En
2010, les fibres recyclées représentent ainsi les
2/3 de l’approvisionnement en fibres du secteur papetier
belge.
Avec
une utilisation de vieux papiers de plus de 1.2 million de tonnes,
le secteur recycle presque cinq fois plus de vieux papiers qu’il
y a 20 ans.
|
.jpg)
©
STORA ENSO |
|
|
|
©
CEPI |
Plus d'information sur la collecte des vieux papiers |
Plus d'information sur les différents types de vieux papiers
|
|
|
 |
LES
LIMITES RECYCLAGE
Le
recyclage a cependant ses limites et ne peut constituer qu’une
partie de l’approvisionnement durable en fibres de l’industrie
papetière.
-Première
limite du recyclage: tous les vieux papiers ne sont pas recyclables.
Les
vieux papiers souillés sont au préalable éliminés
par les récupérateurs et ne sont donc pas recyclés.
Différentes
catégories de papier sont enfin par nature non récupérables
et donc non recyclables.
C’est
le cas notamment des papiers peints, des papiers domestiques et
sanitaires,...
On estime ainsi au ni veau européen qu’environ 20%
des papiers mis sur le marché ne sont pas recyclables.
|
|
.jpg)
©
CEPI |
-Deuxième limite du recyclage: l’altération
des fibres de bois.
Au
fil des opérations de recyclage, la qualité des
fibres s’altère. Les fibres sont abimées et
leur longueur à tendance à se réduire.
On
estime globalement que les fibres ne peuvent être réutilisées
que de 2 à 5 fois selon les types de fibres et les types
papiers à fabriquer. Recycler indéfiniment les mêmes
fibres de bois est donc un leurre. Il faut en permanence un apport
de fibres vierges dans le cycle global de la production papetière.
Fibres
vierges et fibres recyclées sont donc indissociables et
complémentaires.
L’apport
en fibres recyclées est différent pour chaque grande
catégorie de papiers. Comme l’illustre de manière
globale le schéma ci-contre, les papiers graphiques de
haute qualité nécessitent davantage de fibres vierges
que le papier journal ou les papiers et cartons d’emballage.
Par
ailleurs, les entreprises n’utilisant que des fibres recyclées
jouent également sur les différentes qualités
de vieux papiers utilisés afin d’obtenir la qualité
de matière première souhaitée.
|
|
Plus d'information sur le recyclage en Belgique |
Plus d'information sur la pyramide du recyclage |
 |
LES
ENJEUX DU RECYCLAGE
MAXIMALISER
LA COLLECTE SÉLECTIVE
On
a pu constater ces dernières années que, suite au
développement rapide de la collecte de vieux papiers/cartons,
l’industrie européenne a réalisé des
investissements très importants dans de nouvelles unités
de recyclage (avec ou sans désencrage).
Les
évolutions technologiques ont permis de repousser les limites
du recyclage. Ces évolutions récentes démontrent
que ce n’est pas en agissant sur le “développement”
du marché des produits recyclés que l’on encourage
le recyclage, mais en assurant à l’industrie un approvisionnement
à long terme de vieux papiers de qualité déterminée.
Tous les efforts de collecte sélective, tant auprès
des ménages que dans les bureaux et administrations, doivent
donc être poursuivis. L’industrie papetière entend
supporter et encourager toute démarche qui viserait à
une amélioration de la collecte sélective des vieux
papiers dans notre pays, tant sur le plan quantitatif que sur le
plan qualitatif.
D’ABORD
RECYCLER
La
priorité du recyclage peut paraître ou a priori une
évidence pour les pays européens qui disposent de
systèmes de collecte sélective bien développés.
Mais les objectifs ambitieux que l’Europe s’est récemment
fixé en matière d’énergie renouvelable
constituent un risque de dérapage potentiel. Les vieux papiers
pourraient être considérés par certains comme
de la biomasse, source d’énergie renouvelable!
En
ne triant plus sélectivemment les vieux papiers, ceux-ci
risqueraient donc d' être incinérés pour produire
de l’énergie verte! |
Il
est essentiel que la collecte sélective et le recyclage des
vieux papiers restent prioritaires par rapport à la valorisation
énergétique, comme l’impose la directive déchets
de 2008.
Cette
priorité a encore été récemment confirmée
lors des discussions européennes relatives à la révision
de cette directive.
La
valorisation énergétique des vieux papiers n’est
justifiable que si la qualité de ceux-ci ne permet plus leur
recyclage.
RECYCLER
AU MAXIMUM EN EUROPE
Tous
les 2 mois, la Chine importe d’Europe une quantité
de vieux papiers équivalente à celle qui est recyclée
en Belgique en un an (1.2 million de tonnes). Pour ces exportations
de vieux papiers européens, les ports d’Anvers et de
Rotterdam constituent des plaques tournantes. Etant donné
la proximité de ces ports et son bon système de collecte
sélective, la Belgique ne peut que ressentir les effets négatifs
de ces exportations, en termes de disponibilité et de prix.
Dans
son roadmap vers une Europe efficiente en ressources, la Commission
Européenne mise sur davantage de recyclage en Europe afin
de réduire la pression sur les matières premières
et sur l’environnement. Cobelpa soutient entièrement
cette stratégie européenne et plaide donc pour que
les vieux papiers collectés en Belgique soient également
recyclés localement. C’est uniquement de cette manière
que l’on pourra maximaliser la valeur ajoutée, minimaliser
l’impact environnemental, et valoriser les efforts de collecte
sélective consentis par les ménages et les entreprises. |
©
STORA ENSO
|
Plus d'information sur le flux des vieux papiers |
|
|
Télécharger la charte environnementale |
|